Édition du vendredi 27 septembre 2002
Baisse des crédits du logement mais hausse du programme de démolition-reconstruction dans les quartiers difficiles
Le projet de loi de finances prévoit une baisse de 300 millions deuros (-0,4%) pour le logement qui devra se contenter de 7,2 milliards deuros en 2003.
Selon le ministre de l'Equipement Gilles de Robien, ses prédécesseurs inscrivaient des aides pour construire 70 000 à 80 000 HLM par an au budget mais seuls 45 000 à 55 000 logements sociaux étaient effectivement réalisés. Les crédits non consommés étaient reportés à l'année suivante et le budget correspondant nétait pas sincère comme celui du gouvernement Raffarin.
Gilles de Robien ninscrit donc que 54 000 HLM au budget. Le ministre a ajouté que les directions départementales de l'Equipement vont recevoir l'ordre de «consommer l'intégralité des crédits». A supposer que ce soit possible, commente le quotidien « Libération » dans son édition de ce 27 septembre, « les aides sont trop faibles pour réaliser certains programmes, notamment dans les grandes villes où les terrains sont chers. Si bien que les organismes de HLM finissent par laisser au placard des projets de construction. Faute de revalorisation des aides par logement construit, les 54 000 HLM figurant au budget 2003 risquent d'être tout aussi inatteignables que les 70 000 à 80 000 affichés jadis. Outre les aides à la pierre, les allocations destinées aux ménages les plus modestes pour le paiement des loyers sont revalorisées au minimum. Elles recevront un coup de pouce limité à 1,2 % alors que les quittances galopent à un rythme supérieur à 3 % dans le parc privé et de 2 % dans les HLM».
Du côté de la politique de la ville, en revanche, la démolition-reconstruction de 12 000 logements HLM dans les cités dégradées est inscrite au budget. Hier, le ministre de la Ville, Jean-Louis Borloo, a annoncé qu'il préparait un «plan de bataille global de résolution de la crise urbaine [...] dont l'objectif sera sans commune mesure avec ce qui existe actuellement». Il portera sur une période de quatre à cinq ans. La première année, il devrait être financé de façon extra-budgétaire avec des fonds propres des HLM, des aides des collectivités territoriales, la Caisse des dépôts ou le 1 % logement. «Les années suivantes, il sera massivement soutenu par l'Etat», a-t-il ajouté, précisant qu'il attendait des «arbitrages politiques lourds».c=http://www.dom
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